Ahh les beuveries. Bon en toute honnêteté, des cuites, j’en ai pris pas mal. Surtout en fac de sport. C’est une grande spécialité en ces terres promises. Certes. Mais une de celles dont je me rappelle date de terminale. Tendre jeunesse.

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Tout commence doucement, aucune préméditation, un repas chez une copine, du vin, pas mal de vin. Puis soudainement en sentant nos joues chauffer, et nos nerfs s’exciter, on décide d’aller prendre l’air dehors, pour rejoindre d’autres congénères.

Effectivement, se déplacer avec de l’alcool dans le sang, relève parfois de l’exploit. On se prend d’affection pour les quelques murs du passage, histoire de voir si ils sont si droits qu’ils paraissent, et on loupe quelques trottoirs. Tout ce qu’il y a de plus normal. A la fin du périple, nous voilà arrivées au point de rendez vous.

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D’ailleurs je ne sais pas si vous avez remarqué, mais si vous mettez deux personnes pompettes, au milieu d’un troupeau sobre, les personnes pompettes, elles, se comprennent. Même en racontant n’importe quoi. Nous parlions un anglais approximatif qui n’était probablement pas de l’anglais, mais on se répondait, et nous avons tenu quand même prés de 30 min comme ça. En tenant compte du fait, que sobre, je suis incapable de parler anglais. D’ailleurs la dernière fois que j’en ai fait, de l’anglais, ce cher professeur de fac à voulu m’interroger, je me suis insurgée. Il a insisté, j’ai du parler, puis il s’est insurgé à son tour, en me demandant de me taire.

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Enfin bref. Nous avons du arrêter de parler dans ce langage que nous seules comprenions, car je fus soudain prise d’une soudaine envie de subvenir à un besoin vital. (ça arrive). (Mais juste parce que j’étais bourrée, sinon je suis parfaite). Bon, j’ai eu la présence d’esprit de faire une reconnaissance des lieux avant quand même. Mais nous étions en plein centre ville, nous avons du réfléchir…

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D’un accord commun avec moi même, j’ai décidé d’accomplir cela sur cette place centrale là, avec une église en guise de public, mais avec la copine perfusée, pour surveiller. Bon tout va bien. Je suis euphorique, et je m’accroupis, pour accomplir l’acte, à côté de l’architecture divine.

Tout à coup, la fouine perfusée s’est faufilée en courant, puis en couinant de façon plus ou moins aiguë. (je m’en souviendrais).

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Puis j’entends « MAMAMILLAAAAAAAAAAAAAAAAAA« .

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je relève les yeux prudemment, et je vois un monsieur, me fixant, yeux pétillants et écarquillés.

Moi offusquée, léthargique, je masque mon visage. (oui…). Puis…

Je me relève, telle une furie, couvrant tout ce qui me reste de dignité, et Je me mets à courir tant bien que mal, essayant de repérer au loin mes congénères, l’attirail à dentelles dépassant encore de mes frusques, lorsque que je me heurte à un groupe de personnes, sortant probablement, de ce restaurant.

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Le reste de dignité qui me restait, s’est envolé sous les regards interloqués.

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Ce soir là, mon intimité fut dévoilée, proche d’une sainteté, parce que l’alcool c’est mauvais.

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Ceci est une VDM pour le concours organisé par LILI.